Bratsch

Formation

Dan Gharibian : guitare, bouzouki, chant
Bruno Girard : violon, chant
Pierre Jacquet, puis Théo Girard : contrebasse
Nano Peylet : clarinette, chant
François Castiello : accordéon, chant

Le groupe emprunte son nom au bratsch roumain, violon alto que les lăutari utilisent pour marquer le contretemps1. Au fil des années, Bratsch a grandement participé à la renaissance et à la popularité actuelle de la musique tzigane.

C’est au début des années 1970 que Dan Gharibian et Bruno Girard, mêlant leurs passions, l’un pour les musiques tzigane, grecque, arménienne et le jazz manouche, l’autre pour les musiques yiddish et roumaine, vont créer Bratsch avec quelques complices, dont Pierre Jacquet, qui sera le contrebassiste du groupe jusqu’en 2011, année où il passera le relais à Théo Girard.

À l’époque, la World Music n’existe pas encore mais le mouvement folk vit ses grandes années. Déjà la musique de Bratsch porte en elle cette volonté de mixages, cet affranchissement de l’orthodoxie musicale, cette liberté qui fera son succès, en particulier au Théâtre de la Potinière à Paris, au début des années 19802.

Mais c’est avec l’arrivée en 1985 de Nano Peylet et de François Castiello que le groupe va vraiment s’envoler. Les nouvelles couleurs qu’ils apportent (le free jazz et la musique klezmer pour le premier, le musette et la Méditerranée pour le second) vont asseoir définitivement le « son » Bratsch, reconnaissable entre mille.

Une particularité de Bratsch est d’être un pionnier de l’autoproduction musicale. En 1985, avec Joseph Racaille, Bruno Girard cofonde APASACA (Association Pour l’Aide et le Soutien Aux Créateurs Audacieux). Le premier disque APASACA, « notes de voyages », sort en 1988. Bratsch, jusqu’à sa dissolution, auto-produira ainsi tous ses disques ainsi que ses tournées3.

Ce travail va atteindre un premier sommet avec le CD Sans Domicile Fixe en 1990, formidable aboutissement de la période « traditionnelle » du groupe. Ce disque ouvre au groupe l’accès de grands festivals tel le Paléo, le Festival international de jazz de Montréal, le Printemps de Bourges, et de séries de concerts à l’Olympia et au Casino de Paris.

Mais le costume « traditionnel » devient vite un peu étroit pour ces musiciens à la curiosité insatiable. Les compositions vont apparaître au fil des CD des années 1990, pour aboutir en 1996, avec Écoute ça Chérie, puis en 2001 avec La Vie la Mort tout ça, à l’avènement du son actuel, où les morceaux deviennent multicolores, teintés de nombreuses influences, créant un véritable « folklore imaginaire ».

Durant ces années, après avoir longuement sillonné la France, le groupe va devenir une référence internationale de la World Music.

Tournant régulièrement dans les pays proches, et en particulier en Allemagne, en Suisse et en Espagne, le groupe sera également l’hôte de grands festivals, tels le Sziget, le Womad ou encore le Festival d’été de Québec, et de salles prestigieuses comme le Concertgebouw à Amsterdam, le MMDM à Moscou ou le Ford Theatre à Los Angeles.

Bratsch a aussi collaboré avec de nombreux artistes. Dans leur album Plein du monde, sorti en 2007, ils ont invité de nombreux artistes parmi lesquels Balbino Medellin, Olivia Ruiz, Sanseverino, Khaled, Debout sur le zinc, Lhasa, Charles Aznavour, Tété, Nourith, Juliette, La Rue Kétanou.

Les années 2000 seront celles de la recherche de nouveaux horizons, de nouvelles saveurs, de nouveaux sons, qui vont trouver leur écrin dans Urban Brastch en 20114. À l’occasion de la sortie de sa compilation pour ses 40 ans Brut de Bratsch (1973-2013), le groupe annonce avoir effectué 2300 concerts dont 1650 en France et 650 à l’étranger dont 240 en Allemagne, 80 en Suisse, 50 au Canada, enregistré 240 chansons, 17 albums officiels (14 CD et 3 vinyles) auxquels il faut ajouter une quarantaine de participations à divers projets.

Fin 2014, le groupe annonce sa séparation pour décembre 2015, après une tournée à travers l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche, et dont les derniers concerts se sont déroulés à Paris au Théâtre du Soleil .

Discographie

Albums studio

1976 : Musiques de partout
1980 : J’aime un voyou maman
1985 : Live à la Potinière

(Ces trois albums n’ont jamais été réédités en CD. Cinq morceaux sont disponibles dans la compilation Brut de Bratsch (2013))

1988 : Notes de voyage, 14 pistes
1990 : Sans domicile fixe, 19 pistes
1991 : Transports en commun, 14 pistes
1993 : Gipsy Music From The Heart Of Europe, livret, 11 pistes
1994 : Correspondances, livret, 13 pistes
1996 : Écoute ça chérie, 16 pistes
1998 : Rien dans les poches, 14 pistes
2007 : Plein du monde, livret, 15 pistes
2011 : Urban Bratsch, 16 pistes

Albums live

1999 : On a rendez-vous à la Maroquinerie, CD double, 25 pistes
2001 : La vie, la mort, tout ça… en public au théâtre de Mâcon, livret, CD double, 17 pistes
2004 : Ensemble depuis 25 ans… ça s’fête au Cabaret sauvage à Paris, CD double, 25 pistes

Compilations

2003 : Nomades en vol, CD double, livret, 35 pistes
2013 : Brut de Bratsch (1973-2013), livret, compilation de trois CD et un DVD pour les 40 ans du groupe

En coopération

1994 : Le Mangeur de lune (Bande originale du film homonyme)
1997 : Terre promise (Contes juifs lus par Sami Frey)

Participations

1997 : Le Jour du poisson (Thomas Fersen)
2000 : L’Ombre et la Demoiselle (Weepers Circus)
2001 : Barnie et ses petites contrariétés (interprétation de la BO composée par Alexandre Desplat)
2004 : Le Dernier Trappeur (extrait de la B.O. du film)

 

Discographie compète :

Dicographie complète

Bratsch en grand orchestre

2 inédits enregistrés en 2005 lors de la tournée « Gens de passage ».

I Romalei djilas

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